Pourquoi je suis devenu frileux ?

On dit que la température idéale est de 19° C dans le salon et de 16° C dans les chambres. Cependant, je porte un pull et j’ai froid quand il fait 22 °C ou même 24 °C dans le salon. Alors je veux monter le feu ! Alors, qu’est-ce qui se passe ? Ai-je froid ou est-ce que ces « valeurs idéales » sont trop faibles ? Pour mieux comprendre la notion de confort thermique, nous allons parler de la température de fonctionnement et du rayonnement thermique.

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La température de fonctionnement

S’il fait 20 °C dans ma maison et que j’ai froid, c’est parce que les murs sont froids ! La température de fonctionnement (le feutre de température ) est la moyenne entre la température de l’air et la température des parois. Quand je vois 20 °C sur le thermomètre, c’est la température de l’air. Si les parois sont à 16 °C, j’ai donc une température de fonctionnement de 18°C, d’où cette sensation d’inconfort. Dans de plus, ma température ambiante idéale ne sera pas la même en été ou en hiver puisque je ne vais pas m’habiller de la même façon et mon corps subira des changements de température plus ou moins importants. Notre température idéale ne sera donc pas la même tout au long de l’année. La zone Brager représente la température de fonctionnement idéale tout au long de l’année (au-dessus, il fait trop chaud, en dessous il fait trop froid) :

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Rayonnement thermique

Si nous sommes sensibles à la température des murs d’une pièce, cela signifie que le corps se réchauffe en grande partie par rayonnement. C’est pourquoi nous aimons tant nous réchauffer au soleil ! Mais quand le soleil est absent, ce sont les murs qui rayonnent et nous réchauffent ! Pour qu’un mur nous réchauffe, il faut que sa température soit suffisamment élevée, d’où l’intérêt de l’inertie et de l’isolation extérieure par exemple. Pour simplifier, deux parois de même température ne rayonneront pas de la même manière, c’est l’effusivité de l’intérieur matériau de finition qui déterminera la quantité de rayonnement dégagée. Vous n’aurez pas la même sensation de chaleur avec un parquet qu’avec un carrelage par exemple.

Les solutions

Je suis locataire

Si je veux conserver mon dépôt, je ne vais pas changer la finition intérieure des murs. Mais je peux mettre de lourds rideaux par exemple, un bon gros tapis de laine ou mettre un plaid sur le canapé en cuir. En fait, il faut essayer de cacher tous les matériaux « froids » par un matériau « chaud » tel que la laine ou le bois. Vous pouvez également installer des tentures murales, mais chacun a ses propres goûts.

Je suis

propriétaire Je peux donc faire un minimum de travail ! Par exemple, je peux poser du papier peint sur une couche de liège, mettre des panneaux de bois ou même installer un tapis. Les idées sont là mais il faut adorer ces matériaux de finition. Idéalement, il faudrait apporter de l’inertie aux murs et aux sols, mais des travaux importants seraient nécessaires.

Je construis ou je rénove

Il faut commencer par un design bioclimatique  ! Ensuite, des simulations thermiques dynamiques peuvent nous aider à choisir les matériaux de finition structuraux et intérieurs. L’idée est d’apporter de l’inertie aux murs en choisissant correctement les matériaux de construction. Des gains considérables peuvent être observés même avec un minimum de rénovations. Voici par exemple la différence de température observée avant et après la rénovation légère d’une maison individuelle en surchauffe en été (ajout d’une protection solaire et d’une surventilation nocturne) :